Le Congrès demande au FBI d’espionner les étudiants manifestants

Le 10 mai, le président du Comité de la sécurité intérieure de la Chambre a envoyé une lettre au directeur du FBI, Christopher Wray, demandant si le FBI avait des employés infiltrés, des employés en ligne sous couverture ou des sources humaines confidentielles parmi ce qu'il appelait les "manifestations pro-Hamas sur les campus universitaires".

En envoyant cette lettre, le Congrès exerce en fait une pression sur le FBI pour qu'il infiltre les manifestations avec des informateurs sur le terrain et en ligne (si ce n'est pas déjà le cas). Une menace évidente pour la liberté d'expression et d'association consacrée dans la Constitution, la lettre tente de contourner ces préoccupations en arguant qu'il est illégal de "soutenir" ou "prôner" des groupes terroristes, bien qu'il n'y ait aucune preuve que les manifestants aient fait cela.

"Alors que nous reconnaissons que chaque Américain a le droit de manifester pacifiquement, les individus qui soutiennent ou prônent des activités terroristes ou soutiennent une organisation terroriste sont manifestement dangereux, voire criminels", indique la lettre, citant une loi interdisant de fournir un soutien matériel à des groupes terroristes étrangers. (La disposition sur le soutien matériel ne permet que la désignation d'organisations étrangères, donc…   les Américains doivent être liés à un groupe terroriste étranger pour être poursuivis.)

"Les Comités enquêtent sur les sources de financement pour les groupes qui organisent, dirigent et participent à des manifestations pro-Hamas, antisémites, anti-israéliennes et anti-américaines avec des campements illégaux sur les campus universitaires américains", indique la lettre. "Cette enquête concerne à la fois l'influence néfaste sur les campus universitaires et les implications pour la sécurité nationale d'une telle influence sur les facultés et les organisations étudiantes."